Et Cetera…

Diane Marois is the daily host of La Première and takes us on a musical journey in her Feel de Diane. For a documentary mini-series, Funky Diary, she went to Los Angeles, the Mecca of eighties funk, in the footsteps of the French artist Dabeull. She answers our interview on the spot.

The question you are most often asked?

"How can you have such a broad musical knowledge?" I love music with a capital M, the kind that makes you feel and allows you to travel within yourself or far away from your daily life and the moment.

The useless skill you master?

Blowing soap bubbles with a wet flannel, a sport to be practiced in the bath. It amazes the children and it amuses me a lot.

A sport you practice... in your mind?

Creating a melody, a text, a story. It starts with an expression, an image and then I unwind the thread and knit.

The city you never really came back from?

Los Angeles. What I experienced there - which is in my film Funky Diary - was just incredible, in terms of intensity but also in terms of opportunities. There was one phrase that stuck with me: "The sky is the limit.

The person who has the most influence on you?

Myself, much more than a concept, it is a philosophy, a learning. This self and its logic have been passed on to me by great people like Nelson Mandela or the singer Erykah Badu, by the precepts of Reiki that I practice and by my grandmother.

A concrete idea for a better world?

Introduce mindfulness classes in primary school. Give children the keys to self-awareness and to managing their emotions. In this way, wounds will not be allowed to grow and turn into anger, rejection or violence, and will not create tormentors or victims, or at least there will be fewer of them.

The dish that takes you back to childhood?

My aunt's caramelised rice pudding in Normandy. As soon as the dish came out of the oven, my cousins and I would throw ourselves on it. The strangest purchase you've ever made? It's a non-buy, actually. I was dreaming of a peacock wheel. And I found it in a junk shop, in a chest of drawers. When I asked the price, she told me that it was the feathers of her dead peacock, that she wasn't selling them but was offering them to me with pleasure.

What was your last complaint?

A year and a half ago, for the artists and all the people in the art world who were not receiving any financial support from the state at the time and were finding it difficult to make themselves heard, with the label "non-essential" hanging like a muddy stain from their trainers. I wrote a piece and read it on air, referring to them as 'the light bearers'.

When was the last time you were wrong?

I get the little things wrong all the time, I'm mega distracted, I forget my keys in the fridge... What did you learn about yourself during the pandemic? I learned how powerful the energy of music is. My role was to help people escape, I made a programme entirely dedicated to that, I received a lot of messages, telling me "you saved my confinement, you are my daily breath of air", in short, music and those who make it are #essential, CQFD.

What do you want to do right now?

Kisses, real kisses, soft and gentle, to a soft and gentle skin, that of my grandmother, I miss her, her name was Eleonora Rozen, née Muller, known as "Nora".

The Funky diary series is available on Tarmac and YouTube.

Text Anne-Françoise Moyson

Traduction française

Diane Marois officie quotidiennement sur La Première et nous emmène en balade musicale dans son Feel de Diane. Le temps d’une mini-série docu, Funky Diary, elle a rejoint Los Angeles, la Mecque de la funk eighties, dans les pas de l’artiste français Dabeull. Elle répond à notre interview sur le vif.

La question qu’on vous pose le plus souvent ?

« Comment peux-tu avoir une connaissance musicale aussi large ? » J’aime la musique avec un grand M, celle qui te procure des sensations et te permet de voyager en toi ou très loin de ton quotidien et de l’instant.

La compétence inutile que vous maîtrisez ?

Le soufflé de bulles de savon avec un gant de toilette mouillé, un sport à pratiquer dans le bain. Ça émerveille les enfants et ça m’amuse beaucoup.

Un sport que vous pratiquez... en pensée ?

La création d’une mélodie, d’un texte, d’une histoire. Ça part d’une expression, d’une image et puis je déroule le fil et je tricote.

La ville dont vous n’êtes jamais vraiment revenue ?
Los Angeles. Ce que j’y ai vécu – qui est dans mon film Funky Diary –, était juste incroyable, en termes d’intensité mais aussi d’opportunités. Une seule phrase m’habitait : « The sky is the limit. »

La personne qui a le plus d’influence sur vous ?
Moi-même, bien plus qu’un concept, c’est une philosophie, un apprentissage. Ce moi et sa logique m’ont été transmis par de grands per- sonnages comme Nelson Mandela ou la chanteuse Erykah Badu, par les préceptes du Reiki que je pratique et par ma grand-mère.

Une idée concrète pour un monde meilleur ?

Introduire dès l’école primaire des cours de pleine conscience. Donner les clés aux enfants de la conscience de soi et de la gestion de leurs émotions. On ne laissera ainsi pas des blessures grandir, se transformer en colère, rejet ou vio- lence et créer des bourreaux ou des victimes, ou en tout cas il y en aurait moins.

Le plat qui vous ramène en enfance ?

Le riz au lait caramélisé au chalumeau de ma tante, en Normandie. A peine le plat sorti du four, avec mes cousins, on se jetait dessus. L’achat le plus bizarre que vous ayez fait ? C’est un non-achat en fait. Je rêvais d’une roue de paon. Et je tombe dessus chez une brocan- teuse, dans le tiroir d’une commode. Quand j’ai demandé le prix, elle m’a rétorqué que c’était les plumes de son paon mort, qu’elle ne les vendait pas mais me les offrait avec plaisir.

Votre dernier coup de gueule ?

Il y a un an et demi, pour les artistes et toutes les personnes du monde de l’art qui ne bénéfi- ciaient d’aucun soutien financier de la part de l’Etat à ce moment-là et avaient du mal à se faire entendre, l’étiquette « non essentiel » accrochée comme une tache de boue à leurs baskets. J’ai écrit un texte que j’ai lu à l’antenne en les pré- sentant comme « les porteurs de lumière ».

La dernière fois que vous vous êtes trompée ?

Je me trompe tout le temps sur les petites choses, je suis méga distraite, j’oublie mes clés dans le frigo...
Ce que vous avez appris sur vous durant la pandémie ?
J’ai constaté à quelle point l’énergie de la musique est puissante. Mon rôle était d’aider les gens à s’évader, j’ai fait une programmation entièrement dédiée à cela, j’ai reçu beaucoup de messages, me disant « vous m’avez sauvé mon confinement, vous êtes ma bouffée d’air quoti- dienne », bref, la musique et ceux qui la font sont #essentiels, CQFD.

Ce que vous avez envie de faire, là, tout de suite ?

Des bisous, des vrais, moelleux et doux, à une peau moelleuse et douce, celle de ma grand- mère, elle me manque, elle s’appelait Eleonora Rozen, née Muller, dite « Nora ».

La série Funky diary est disponible sur Tarmac et YouTube.

Texte Anne-Françoise Moyson