She Just Wanna Have Funk!
This is the story of an incredible road trip to Los Angeles, the story of a musical love at first sight. Journalist and host Diane Marois unveils her "Funky Diary": a three-part documentary that immerses us in the exciting daily life of the Los Angeles Chicano community.
"It was a very nice meeting, in February 2021...". This is how Diane's story begins. The host of "Feel de Diane" on La Première is a musical storyteller. Her warm, sunny voice makes you want to close your eyes to listen to her talk passionately about what drives her: music, its echo, its artists, its community. Her talent is to depict an era through the prism of her sound culture. She tells us the story of Dabeull, a French DJ and funk producer. "I was invited to a guided tour of the Villa Empain, with music and a DJ performance, and he was there too. I explained to him that I had been playing his music since the beginning.
He was surprised and replied with humour: "Does anyone play my music on the radio? Dabeull is a world-renowned artist, but in a somewhat underground niche. If funk has reappeared with Daft Punk, the Empress, Bruno Mars, Tuxedo, and a lot of bands, there is still no real scene, no clubs where they only play it. In short, we start a discussion of enthusiasts that ends with an incredible gift: he gives me a new theme song for the show! A few months later, in September, it was time to go back on the radio with the new credits. For the launch of the show, Dabeull was invited to Diane's microphone. He tells her that he is going to Los Angeles at the invitation of the Chicano community. The heirs of this gang culture with low riders and powerful sound systems have passed on vinyl records from generation to generation, becoming the guardians of the temple of funk. Diane says: "He was a guest in Orange County and in the same week Snoop Dog was hosting a festival with the legends of West Coast funk, soul and hip-hop. Dabeull was opening one of the stages. It's an incredible thing for a Frenchman not only to be endorsed by this very closed community, but also to play at a festival with all the legends of the movement. It's very symbolic. I had only one option: to take a camera and go with him (laughs)! She embarked on a road trip to L.A. to make a three-part documentary, narrated in the first person. "The producer told me: "Diane, this is not Belgium or France. If you get robbed, you drop the camera and go away! Nice atmosphere. But when we got there, we were with the Funk Freaks, nothing could happen to us. Or almost. This is precisely the strength of this documentary with its unstoppable visual aesthetics, its groove, its good vibes, but also its harsh social reality embodied by the endearing character of Debo, the boss of the Funk Freaks. We discover a hard life, between gangs and police, heavy beats and gunshots. The third episode takes us to meet global superstars as a final touch. "Dabeull brought me into his world in the United States. If I had to sum him up: he is demanding, heartfelt and elegant. The rhythm of his music is positive, but there are some melancholic notes in his melody that touch the heart. It's an honour and a joy that he trusted me and I think that the adventure is not over...".
Texte original
C’est l’histoire d’un road trip incroyable à Los Angeles, celle d’un coup de foudre musical. La journaliste et animatrice Diane Marois dévoile son « Funky Diary » : un documentaire en trois épisodes qui nous immerge dans le quotidien passionnant de la communauté chicanos de Los Angeles.
« C’était une très jolie rencontre, en février 2021... » Voilà comment s’entame le récit de Diane. L’animatrice du « Feel de Diane » sur La Première est une raconteuse de musique. Sa voix chaleureuse et solaire donne envie de fermer les yeux pour mieux l’écouter parler avec passion de ce qui l’anime : la musique, son écho, ses artistes, sa communauté. Son talent, c’est de dépeindre une époque à travers le prisme de sa culture sonore. Elle nous raconte l’histoire de Dabeull, DJ et producteur de funk français. « J’étais invitée à une visite guidée de la Villa Empain, sur fond musical et performance de DJ, et il s’y trouvait aussi. Je lui explique que je joue sa musique depuis ses débuts.
Il s’en étonne et me répond avec humour : “Quelqu’un joue ma musique en radio ?” Dabeull est un artiste reconnu mondialement, mais dans une niche un peu underground. Si le funk est réapparu avec Daft Punk, l’Impératrice, Bruno Mars, Tuxedo, et plein de groupes, il n’y a pas encore de vraie scène, des clubs où on ne joue que ça. Bref, nous entamons une discussion de passionné·e·s qui se finit par un cadeau incroyable : il m’offre un nouveau générique pour l’émission ! » Quelques mois plus tard, en septembre, c’est la rentrée en radio avec le nouveau générique. Pour le lancement de l’émission, Dabeull est invité au micro de Diane. Il lui annonce qu’il part à Los Angeles sur invitation de la communauté chicanos. Les héritiers de cette culture de gangs aux voitures montées sur système hydraulique (low riders) avec sound systems surpuissants se sont transmis des vinyles entre générations, devenant les gardiens du temple du funk. Diane précise : « Il était invité à Orange County et la même semaine, Snoop Dog organisait un festival avec les légendes du funk, de la soul et du hip-hop West Coast. Dabeull fai- sait l’ouverture d’une des scènes. C’est quelque chose d’incroyable pour un Français non seulement d’être adoubé par cette commu- nauté très fermée, mais aussi de jouer à un festival avec toutes les légendes du mouvement. C’est très symbolique. Je n’avais qu’une option : prendre une caméra et partir avec lui (rires) ! » La voilà embarquée dans un road trip à L.A pour réaliser un documentaire en trois épisodes, narré à la pre- mière personne. « Le producteur m’avait dit : “Diane, on n’est pas en Belgique ni en France ici. Si tu te fais braquer, tu lâches la caméra et tu te casses !” Belle ambiance. Mais quand on est arrivé là-bas, nous étions avec les Funk Freaks, il ne pouvait rien nous arriver. » Ou presque. C’est précisément la force de ce documentaire à l’esthé- tique visuelle imparable, au groove, aux bonnes vibes, mais aussi à la réalité sociale rude incarnée par le personnage attachant de Debo, le boss des Funk Freaks. Nous découvrons une vie dure, entre gangs et police, beats lourds et coups de feu. Comme un bouquet final, le troi- sième épisode nous emmène à la rencontre de superstars planétaires. « Dabeull m’a fait entrer dans son monde, aux États-Unis. Si je devais le résumer : c’est l’exigence, le cœur et l’élégance. Le rythme de sa musique est positif, mais il y a quelques notes mélancoliques dans sa mélodie qui touchent au cœur. C’est un honneur et un bonheur qu’il m’ait fait confiance et je pense que l’aventure n’est pas finie... »